Urasawa peint un décor crépusculaire dans un monde en danger. Manipulation des médias, nature du pouvoir, responsabilité individuelle et collective, guerre. Il repose la survie du monde et ses espoirs sur un seul être : l’humain. Loyauté, solidarité, entraide, force, courage. Il parle avant tout des valeurs humaines comme espoir de l’humanité. De manière fine et subtile. L’histoire se fonde d’ailleurs autour d’un sentiment : l’amitié. N’est-ce pas la quête de tout enfant, se faire des amis ? Et que se passe- t- il lorsque l’on est rejeté ? Tout réside dans les choix de chacun. C’est dans un monde menacé et menaçant que l’auteur explore la nature humaine. Il en ressort toutes ses facettes, des plus nuisibles aux plus salutaires.
J’ai dévoré cette série avec un plaisir immense. Difficile d’en parler en si peu de mots. Marquante, saisissante et fascinante, Urasawa excelle en tant que conteur et en tant qu’artiste. Détails minutieux, réalisme, usage symbolique, il crée une atmosphère immersive, nous met en tension et joue constamment avec nos émotions. La beauté visuelle, l’histoire et l’amour pour les personnages nous submergent d’émotions.
J’ai aimé le détail, la finesse et la précision des illustrations. L’histoire. J’ai frissonné. Je me suis battue aux côtés de Kanna, Otcho, Kenji, Yoshitsune et les autres. J’ai attendu la fin du manga des mangakas. J’ai chanté avec Sanaé. J’ai joué au bowling avec Dieu. J’ai tremblé dans l’attraction virtuelle. J’ai écouté 20th Century Boy. La musique m’a sauvé.