La déchéance d’un homme de Dazaï Osamu
La déchéance d'un homme de Dazaï Osamu
Un des romans les plus achetés au Japon, La déchéance d’un homme est considéré comme le chef d’œuvre de l’auteur. Publié en 1948, Dazai écrit un texte universel sur la lutte menée contre soi- même. Désillusions et tourments intérieurs, le texte parle à chacun. D’une plume incisive, l’auteur invite à réfléchir sur la quête de sens. Mon ressenti.
Crise existentielle et luttes intérieures
Conté sous forme de carnets laissés, le texte se structure en trois chapitres. De l’enfance à la trentaine. D’abord la jeunesse où Oba ne comprend pas ceux autour de lui. Il recourt à la bouffonnerie pour établir ses relations. Puis, il est démasqué par Takeichi. Sa fausse bouffonnerie est menacée d’être révélée. Fasciné par la peinture, Oba quitte ses études universitaires et sombre dans la pauvreté et la dépendance. Dans le troisième carnet, il noue une relation avec une mère de famille puis part vivre avec une autre. Il répète plusieurs fois ce schéma. Oba s’auto- détruit au fil du récit.
“ Pourtant, comme je voulais dissimuler au fond de moi ma vraie nature, devant le monde je riais et je faisais rire, mais en vérité mon coeur était triste et à cela il n’y avait rien à faire, me disais- je.”
Profondément introspective, l’œuvre m’a plongé dans un univers sombre et tourmenté. L’auteur explore les pensées les plus intimes du personnage et dévoile les multiples facettes de sa déchéance morale et psychologique. Intense ! C’est avec une justesse et un style sobre que l’auteur partage ses questionnements profonds sur la vie et le sens de l’existence. On pourrait parler d’une descente aux enfers mais l’oeuvre raconte plus que ça. Elle ouvre la réflexion sur les luttes intérieures qui nous habitent.
“ Pourtant, comme je voulais dissimuler au fond de moi ma vraie nature, devant le monde je riais et je faisais rire, mais en vérité mon coeur était triste et à cela il n’y avait rien à faire, me disais- je.”
Profondément introspective, l’œuvre m’a plongé dans un univers sombre et tourmenté. L’auteur explore les pensées les plus intimes du personnage et dévoile les multiples facettes de sa déchéance morale et psychologique. Intense ! C’est avec une justesse et un style sobre que l’auteur partage ses questionnements profonds sur la vie et le sens de l’existence. On pourrait parler d’une descente aux enfers mais l’oeuvre raconte plus que ça. Elle ouvre la réflexion sur les luttes intérieures qui nous habitent.
Texte universel et intemporel : la quête de sens
J’ai trouvé cette œuvre puissante et marquante. Danzaï explore de manière remarquable les recoins de l’âme humaine. Je préfère vous avertir qu’on se place à l’opposé du feel good book et que ce n’est pas un livre à lire pour trouver de la joie, du bonheur ou de l’espoir. Plutôt pour découvrir une œuvre littéraire intemporelle et universelle. Car le parcours du personnage raconté avec une plume dépouillée et percutante fait de ce récit un incontournable pour méditer sur la condition humaine.
“D’une pierre qui encombre le chemin, Le crapeau fait le tour et passe”. Par ses formules, l’auteur écrit des propos qui parlent à tous. Et laisse une empreinte indélébile dans mon esprit.
“D’une pierre qui encombre le chemin, Le crapeau fait le tour et passe”. Par ses formules, l’auteur écrit des propos qui parlent à tous. Et laisse une empreinte indélébile dans mon esprit.
Extrait
"Et puis, par mes bouffonneries, un fil me rattachait encore un peu à mes semblables. Extérieurement, le sourire ne me quittait jamais intérieurement, en revanche, c'était le désespoir. Pour ne pas révéler ce contraste, je devais garder, au prix de sueurs froides, un équilibre qui ne tenait qu'à un cheveu."

Osamu Dazaï
Date de parution : 10/1990 – Première parution : 1948
Éditeur : Gallimard
Collection : Connaissance de l’Orient – Format poche
Nombre de pages : 176