Les fantômes du vieux pays de Nathan Hill
Les fantômes du vieux pays de Nathan Hill
Nathan Hill prend une dizaine d’année pour écrire ce fabuleux roman. Il retrace cinquante ans de l’histoire du pays à travers le parcours de Samuel Anderson, un trentenaire professeur à l’université. Ingénieux, drôle et ambitieux, Les fantômes du vieux pays est une révélation dans le paysage littéraire américain. Exceptionnel !
Que raconte ce roman ?
Fin de l’été 2011, un scandale éclate aux États-Unis : le gouverneur Packer, candidat à la présidentielle est agressé en public par Faye Andresen Anderson. Elle attaque le gouverneur à jets de cailloux. Les médias s’emparent de l’évènement et le nomment Calamity Packer après avoir épuisé tous les termes chocs ! La vidéo est virale et est diffusée en boucle par les médias télévisés.
Samuel Anderson passe à côté du fait divers. Professeur à la faculté de Chicago, il passe son temps à jouer avec les elfes et les dragons du jeu en ligne Le Monde d’Elfscape. Et pourtant, ce n’est autre que sa mère, Faye Andresen Anderson, qui a agressé publiquement le gouverneur Packer. Cette même femme qui l’a abandonné lorsqu’il était seulement âgé de onze ans.
Et pour couronner toute cette mascarade, Samuel reçoit un appel de son éditeur le menaçant de le poursuivre en justice car il n’a jamais écrit l’ouvrage prévu dans le contrat passé auparavant. Sa seule option : partir à Jakarta comme lui conseille Periwinckle, son éditeur. Le désespoir profond de Samuel le conduit à l’orienter vers une autre direction : écrire un livre révélation sur sa mère qui la réduira en miettes.
Samuel ne connaît cependant rien d’elle, il ne l’a jamais revu depuis qu’elle a tout plaqué, lui et son père. Il entreprend alors un long travail de recherches minutieux au sujet de sa mère, ce qui l’emmènera à se retrouver face à ses fantômes, à son passé, et ira de surprise en surprise.
Un voyage dans l’espace et dans le temps qui retrace cinquante ans de l’histoire du pays : du Chicago des années soixante-huit au New-York post 11 septembre, en passant par la Norvège des années quarante et du Midwest des années soixante.
Samuel Anderson passe à côté du fait divers. Professeur à la faculté de Chicago, il passe son temps à jouer avec les elfes et les dragons du jeu en ligne Le Monde d’Elfscape. Et pourtant, ce n’est autre que sa mère, Faye Andresen Anderson, qui a agressé publiquement le gouverneur Packer. Cette même femme qui l’a abandonné lorsqu’il était seulement âgé de onze ans.
Et pour couronner toute cette mascarade, Samuel reçoit un appel de son éditeur le menaçant de le poursuivre en justice car il n’a jamais écrit l’ouvrage prévu dans le contrat passé auparavant. Sa seule option : partir à Jakarta comme lui conseille Periwinckle, son éditeur. Le désespoir profond de Samuel le conduit à l’orienter vers une autre direction : écrire un livre révélation sur sa mère qui la réduira en miettes.
Samuel ne connaît cependant rien d’elle, il ne l’a jamais revu depuis qu’elle a tout plaqué, lui et son père. Il entreprend alors un long travail de recherches minutieux au sujet de sa mère, ce qui l’emmènera à se retrouver face à ses fantômes, à son passé, et ira de surprise en surprise.
Un voyage dans l’espace et dans le temps qui retrace cinquante ans de l’histoire du pays : du Chicago des années soixante-huit au New-York post 11 septembre, en passant par la Norvège des années quarante et du Midwest des années soixante.
Plus loin que le résumé
Un voyage temporel, voilà ce qu’entreprend Samuel Anderson lorsque Calamity Packer éclate. Abandonné à l’âge de onze ans, sa mère figure parmi l’un de ses fantômes. Ce périple entrepris va le conduire à trouver les raisons de cet abandon brusque et soudain. Parmi ses fantômes, il y a aussi le jeune Bishop qu’il fréquentait enfant. Tomber fou amoureux de Bethany, la sœur jumelle de Bishop, une future violoniste brillante, Samuel est passé à côté de la terrible souffrance dans laquelle Bishop se morfondait.
Adulte, Samuel devient professeur d’université à Chicago. Plutôt que d’écrire la publication attendue de son éditeur, il se transforme en héro dans Le Monde d’Elfscape. Dans un monde virtuel où il est plus facile d’être un véritable héro que dans la réalité.
En parallèle de cette histoire sur sa mère qui refait brutalement surface, l’une de ses étudiantes, Laura Pottsdam lui donne du fil à retordre. Plagiat et mensonge, Laura ne réussit rien sans tricher. Samuel refuse son dernier devoir plagié sur Hamlet. Laura se trouve l’incapacité de rédiger ce devoir. La jeune étudiante use de l’application populaire IFeel et devient une véritable héroïne à l’Université.
Retour en 1968, pendant les émeutes de Chicago où Faye Andresen est une activiste politique. Étudiante sérieuse, Faye passe son temps à lire et étudier dans sa chambre froide et sans charme. Ses soirées ont le goût de la morosité, Faye reste seule et écoute les discussions des autres filles. Et elle rencontre Alice, une hippie. Elle entraîne Faye dans les manifestations, dans le mouvement et dans un long tunnel à l’issue imperceptible. Alice fait de Charlie Brown le cauchemar de Faye, celui dont sa vie sera animée par le désir de nuire à Faye.
Adulte, Samuel devient professeur d’université à Chicago. Plutôt que d’écrire la publication attendue de son éditeur, il se transforme en héro dans Le Monde d’Elfscape. Dans un monde virtuel où il est plus facile d’être un véritable héro que dans la réalité.
En parallèle de cette histoire sur sa mère qui refait brutalement surface, l’une de ses étudiantes, Laura Pottsdam lui donne du fil à retordre. Plagiat et mensonge, Laura ne réussit rien sans tricher. Samuel refuse son dernier devoir plagié sur Hamlet. Laura se trouve l’incapacité de rédiger ce devoir. La jeune étudiante use de l’application populaire IFeel et devient une véritable héroïne à l’Université.
Retour en 1968, pendant les émeutes de Chicago où Faye Andresen est une activiste politique. Étudiante sérieuse, Faye passe son temps à lire et étudier dans sa chambre froide et sans charme. Ses soirées ont le goût de la morosité, Faye reste seule et écoute les discussions des autres filles. Et elle rencontre Alice, une hippie. Elle entraîne Faye dans les manifestations, dans le mouvement et dans un long tunnel à l’issue imperceptible. Alice fait de Charlie Brown le cauchemar de Faye, celui dont sa vie sera animée par le désir de nuire à Faye.
Chef d’oeuvre de la littérature !
Nathan Hill avec ce roman époustouflant crée une série de personnages au destin héroïque, tragique, drôle, pathétique. Il réunit les adjectifs pour définir la vie dans cette Amérique égocentrée où pouvoir, popularité et argent règnent sur ce royaume désenchanté.
Un royaume où les idées et l’anticonformisme conduisent à une vie cauchemardesque. Ce n’est pas pour rien si Periwinckle conseille à Samuel de fuir. Car croire en Hamlet, en la poésie, aux idées révolutionnaires est révolu. Partir en quête du mythe norvégien familial, cueillir des graines de moutarde dans un coin éloigné, ou encore changer d’identité pour épouser mieux que quiconque les changements de la société restent les ingrédients incontournables. Si on ne pas voir sa vie tourner au drame dans cet univers où la concurrence à la bêtise demeure féroce. Fuir ou mourir dans un monde dirigé par les puissants.
Les fantômes du vieux pays parle d’une Amérique cruelle où chacun accumule des dettes. Cela prend de plus en plus de valeurs au fil du temps. Un jour, il faut payer, payer pour ce que l’on n’a pas fait. Sinon, il faut dévier, prendre un autre chemin et s’exiler.
Nathan Hill observe la dislocation de l’Amérique d’un œil fin et intense et en fait un roman ambitieux et époustouflant.
Un véritable coup de cœur pour ce roman magistral où l’auteur n’épargne personne. Des étudiants populaires aux profs de fac désuets, des riches propriétaires à celle qui abandonne son fils, des hommes d’affaires à une violoniste riche et célèbre, des hommes d’État à la vie morne aux héros virtuels déconnectés de la réalité. Scènes d’anthologies, personnages ordinaires et rocambolesques.
Un des meilleurs romans que j’ai lu depuis longtemps. Un classique ! Ficelé et maîtrisé, Les fantômes du vieux pays caractérise une époque et ses vieux démons de manière captivante et ambitieuse.
Je conseille vivement cette lecture, sous ses allures de pavé interminable, le roman se dévore en quelques jours. Les aventures et mésaventures de chacun ne nous laissent à peine le temps de reprendre notre souffle. Stupéfait, on continue notre voyage dans cette Amérique sombre et disloquée quelque soit l’époque. Un chef d’œuvre !
Un royaume où les idées et l’anticonformisme conduisent à une vie cauchemardesque. Ce n’est pas pour rien si Periwinckle conseille à Samuel de fuir. Car croire en Hamlet, en la poésie, aux idées révolutionnaires est révolu. Partir en quête du mythe norvégien familial, cueillir des graines de moutarde dans un coin éloigné, ou encore changer d’identité pour épouser mieux que quiconque les changements de la société restent les ingrédients incontournables. Si on ne pas voir sa vie tourner au drame dans cet univers où la concurrence à la bêtise demeure féroce. Fuir ou mourir dans un monde dirigé par les puissants.
Les fantômes du vieux pays parle d’une Amérique cruelle où chacun accumule des dettes. Cela prend de plus en plus de valeurs au fil du temps. Un jour, il faut payer, payer pour ce que l’on n’a pas fait. Sinon, il faut dévier, prendre un autre chemin et s’exiler.
Nathan Hill observe la dislocation de l’Amérique d’un œil fin et intense et en fait un roman ambitieux et époustouflant.
Un véritable coup de cœur pour ce roman magistral où l’auteur n’épargne personne. Des étudiants populaires aux profs de fac désuets, des riches propriétaires à celle qui abandonne son fils, des hommes d’affaires à une violoniste riche et célèbre, des hommes d’État à la vie morne aux héros virtuels déconnectés de la réalité. Scènes d’anthologies, personnages ordinaires et rocambolesques.
Un des meilleurs romans que j’ai lu depuis longtemps. Un classique ! Ficelé et maîtrisé, Les fantômes du vieux pays caractérise une époque et ses vieux démons de manière captivante et ambitieuse.
Je conseille vivement cette lecture, sous ses allures de pavé interminable, le roman se dévore en quelques jours. Les aventures et mésaventures de chacun ne nous laissent à peine le temps de reprendre notre souffle. Stupéfait, on continue notre voyage dans cette Amérique sombre et disloquée quelque soit l’époque. Un chef d’œuvre !
Date de parution : 17/08/2017
Éditeur : Gallimard
Collection : Du Monde entier
Nombre de pages : 720