Moi, Fadi le frère volé – Tome 1(1986- 1994) de Riad Sattouf

2025-02-23 Rachel

Moi, Fadi le frère volé - Tome 1 (1986- 1994) de Riad Sattouf

Dans la peau de son petit frère Fadi, Riad revient. A hauteur d’enfant, il raconte son enlèvement par son père. Riad conserve cette légèreté et un peu de son humour pour raconter cette histoire dans le fond déchirante. Retour à Ter Maleh et à l’école syrienne.

Retour de Riad, dans la peau de Fadi Sattouf

Fadi, dernier de la fratrie, vit avec sa mère et ses frères en Bretagne. Il ne connaît pas son père. Un jour, Abdel- Razak, père des trois garçons, débarque par surprise. Clémentine est décidée à ne plus vivre avec lui. A ne surtout plus jamais retourner en Syrie. Pour faire pression, il commet un vol. Celui de son dernier fils Fadi Sattouf. Il part avec lui en Syrie et l’emmène dans son village natal. Pour une durée indéterminée…

Tragique histoire

Riad livre l’histoire tragique de sa famille. L’histoire de son frère Fadi. C’est une pièce manquante du puzzle de l’Arabe du futur. On retient un humour moins prononcé au vu de la situation dépeinte. Mais Riad, par ses dessins, sait toujours nous faire rire et sourire. Par sa façon unique de raconter les choses, avec cette pointe d’insouciance liée à l’enfance.

“Je suis de mon enfance comme d’un pays”, disait Antoine de Saint- Exupéry. Ses mots résonnent en Riad, à travers ces deux enfances à la fois loin et proches.. Car on souligne des similitudes avec l’enfance de Riad en Syrie que nous retrouvons. Les insultes des camarades, l’école syrienne, l’adaptation au pays. Riad et Fadi ont un regard différent et n’apprivoisent pas cet environnement de la même manière au même âge. Puis certains aspects ont évolué.

Les détails de l’enfance

J’ai ressenti comme une nostalgie de retrouver cet univers si singulier. Le jeune Riad, sa mère, ses frères puis Homs, Ter Maleh. Riad complète son œuvre si intime en nous laissant extérieur à sa vie privée. Il se focalise sur l’enfance et ses détails, les souvenirs marquants. Il ne dramatise pas. Et sait nous toucher. Avec ses dessins drôles, expressifs et parfois réconfortants. Les vignettes aux tons doux, aux couleurs significatives, aux traits simples.

Je me rappelle la première fois où j’ai ouvert l’Arabe du futur. J’ai été immédiatement conquise par le style, le scénario et les personnages. Par cette approche légère, drôle et touchante. Quel plaisir de retrouver cette famille. Devenue la nôtre ❤️

Extrait

"Je m'appelle Fadi Sattouf, et mon premier souvenir se passe dans e jardin de ma grand- mère au Cap Fréhel en Bretagne. Je dois avoir à peu près deux ans et j'ai l'impression d'être la lumière qui éclaire le monde."